- OMAN - Actualité (1990-1996)
- OMAN - Actualité (1990-1996) P align=centerSultanat d’OmanEn novembre 1990, le sultan Qabous ibn Saïd annonce la formation d’un nouveau Conseil consultatif qui, excluant les fonctionnaires, devrait s’avérer plus représentatif que le précédent.Le sultanat d’Oman a été un des principaux bénéficiaires de la crise du Golfe. N’étant pas membre de l’O.P.E.P., il a pu accroître sa production de pétrole, au moment où les exportations irakiennes et koweïtiennes étaient bloquées et où le prix du baril de brut augmentait. Le IVe plan quinquennal (1991-1995) met l’accent sur les privatisations et sur la réduction de la dette extérieure; la chute des cours du pétrole (1991) a contraint en effet le pays à s’endetter et à accroître encore sa production. Le gouvernement mise sur le gaz naturel pour pallier le tarissement de ses ressources pétrolières. Quelques décrets pris à l’automne de 1993 visent à protéger la main-d’œuvre nationale et à réduire l’aide au logement des étrangers; le gouvernement a pour ambition d’«omaniser» le personnel des principaux secteurs qui dépendent trop des expatriés, mais cet objectif semble difficile à atteindre en raison de l’insuffisance de la formation: la première université du sultanat n’a ouvert ses portes qu’en 1990.Le sultan Qabous, qui fête en 1990 ses 20 ans de règne, accepte d’ouvrir ses bases aériennes aux forces occidentales après l’invasion du Koweït par l’Irak (2 août), mais se garde de tout engagement prononcé. En octobre 1992, un accord met fin à 25 ans de contentieux frontalier avec le Yémen. Le sultanat, qui maintient sa représentation à Bagdad, joue également un rôle clé d’intermédiaire entre l’Iran et les pays du Golfe. La signature d’accords de défense bilatéraux entre le Koweït, le Qatar et les États-Unis rend moins urgente la mise à la disposition du Conseil de coopération du Golfe d’une armée de 100 000 hommes, demandée par Oman. En octobre 1993, cette politique est récompensée par l’élection du sultanat au Conseil de sécurité de l’O.N.U.; Oman prend également fermement position en faveur du processus de paix israélo-palestinien.En 1994, le premier recensement organisé dans le pays chiffre à 2 017 591 le nombre d’habitants, dont 26 p. 100 d’étrangers. En décembre, Oman accueille pour la première fois le Premier ministre israélien Itzhak Rabin. Un rapport de la Banque mondiale, rendu public en novembre, met le royaume en garde contre la poursuite d’une politique budgétaire déficitaire consistant à dépenser plus que le montant des revenus de ses réserves d’hydrocarbures.En 1995, l’accroissement de la production de pétrole et l’augmentation des cours permettent de combler le déficit pour 1995. Oman assouplit sa législation sur les investissements étrangers et programme la construction d’une industrie de transformation des hydrocarbures: liquéfaction de gaz et pétrochimie. En juillet, Oman et l’Arabie Saoudite signent un accord sur la délimitation de leur frontière commune, jusqu’alors objet de litige. En octobre, Oman établit des relations économiques avec Israël.En mai 1996, l’État hébreu ouvre une représentation commerciale dans le sultanat et, en octobre, Mascate fait de même à Tel-Aviv. Sur le plan économique, l’année est marquée par le lancement du plan quinquennal 1996-2000 qui met l’accent sur les investissements dans le secteur énergétique.
Encyclopédie Universelle. 2012.